La grande majorité des acteurs présents dans l’édition 2025 ont réalisé, l’an dernier, une collecte nette positive. Pour certains, les flux ont même atteint des niveaux records, reflétant les grandes tendances à l’œuvre sur les marchés. La montée en puissance des ETF se confirme avec l’arrivée de nouveaux acteurs, notamment sur le segment des ETF actifs. En parallèle, l’industrie multiplie les initiatives pour faciliter l’accès de la clientèle intermédiée aux actifs privés, en lançant des produits dédiés après le recrutement d’équipes spécialisées, ou en partenariat avec de grands noms du non coté. Par ailleurs, les grandes manœuvres se poursuivent, contribuant à remodeler le paysage de la gestion d’actifs en France et, par ricochet, de cette sélection.
- Méthodologie
- Allianz GI
- Amiral Gestion
- Amundi
- Arkea Asset Management
- Axiom AI
- BFT Investment Managers
- BNP Paribas Asset Management
- BNY Investments
- Candriam
- Carmignac
- CPRAM
- DNCA
- Degroof Petercam Asset Management
- DWS
- Ecofi
- Edmond de Rothschild Asset Management
- Eiffel Investment Group
- Eleva Capital
- Ellipsis AM
- Eres Gestion
- Eurazeo (nouveau dans la sélection)
- Fidelity International
- Generali Investments
- Groupama Asset Management
- HSBC Global AM France (nouveau dans la sélection)
- IM Global Partner
- Invesco
- IVO Capital Partners
- J.P. Morgan AM
- La Française
- Lazard Frères Gestion
- LBP AM
- Mirova
- Morgan Stanley IM (MSIM)
- Natixis Investment Managers
- Neuberger Berman
- Oddo BHF AM
- Ofi Invest AM
- Ostrum AM
- Pictet AM
- Rivage Investment
- Rothschild & Co Asset Management
- Schroders
- Scor Investment Partners
- Sienna Investment Managers
- Swen Capital Partners
- Swiss Life Asset Managers France
- Tikehau Capital
- UBS AM
- Vega Investment Solutions
Méthodologie
Après l’ajout de nouveaux critères quantitatifs et qualitatifs l’an dernier, la méthodologie de la sélection 2025 n’a pas subi de grands changements. La question relative à l’importance du non coté dans l’offre de gestion, introduite dans les questionnaires en 2024, a été complétée par une question portant sur l’évolution de l’offre à destination des clients privés et sur les projets de lancement de nouveaux produits. Dans les faits marquants de l’année écoulée, les sociétés de gestion (SGP) ont également été interrogées sur l’impact de Value for Money sur l’offre de gestion (déréférencements, frais revus à la baisse, etc.).
La collecte et les encours ont été analysés hors groupe. Le premier filtre a été de retenir les sociétés de gestion dont les encours gérés pour compte de tiers dépassaient le milliard d’euros à fin 2024. Pour les sociétés étrangères ne disposant pas d’un agrément de gestion en France, le même seuil a été appliqué pour les actifs distribués auprès de la clientèle française. Ce premier filtre quantitatif a permis d’identifier plus d’une centaine de sociétés de gestion auxquelles un questionnaire a été transmis. Le taux de réponse a été de 87 %.
L’échantillon des sociétés de gestion ayant répondu au questionnaire est évalué au travers de l’établissement de classements intermédiaires en fonction de critères successifs. L’analyse quantitative du questionnaires débute par l’évaluation de 10 critères tels que l’évolution de l’encours global, l’encours global moyen sur trois ans, l’évolution des encours gérés pour le compte de tiers, et l’encours moyen géré pour le compte de tiers sur trois ans. D’autres métriques comme l’évolution de la collecte annuelle globale, la collecte moyenne sur trois ans, l’évolution de la collecte annuelle pour compte de tiers et la collecte annuelle moyenne pour compte de tiers sur trois ans sont également prises en compte.
L’analyse se poursuit par l’établissement d’un classement en fonction du pourcentage d’encours répartis selon les articles 6, 8 et 9 pour établir ensuite un classement moyen au regard du règlement SFDR. Un classement ISR est également établi en fonction du pourcentage d’investissements socialement responsables par rapport aux encours globaux.
Par ailleurs, des indicateurs tels que l’évolution de l’effectif en France et à l’étranger, la rentabilité mesurée par le coefficient d’exploitation ainsi que la dynamique des stratégies dans le non coté sont répercutés dans le classement final. Cette approche quantitative permet d’obtenir une vue d’ensemble de la performance et de la durabilité des différentes sociétés de gestion. Elle permet également de pallier le fait que plusieurs SGP ne communiquent pas l’intégralité de leurs données, ce qui donne quelques leviers pour les départager.
S’ensuit une analyse qualitative qui permet d’apprécier plusieurs critères comme la notoriété de la marque auprès des investisseurs institutionnels et des distributeurs, la dynamique de croissance des encours pour compte de tiers dans les filiales de groupes bancaires ou assurantiels, la capacité à développer une offre de gestion répondant aux besoins des clients et à la déployer à l’international. La stabilité des équipes de gestion et la qualité des équipes commerciales sont également prises en compte. Pour les sociétés gérant moins de 5 Md€ d’encours, une attention particulière est portée à l’originalité des expertises proposées.
Légende :
– NC : non communiqué
– NS : non significatif
– NP : non publié à la demande de la société
– Clientèle intermédiée : fonds de fonds, banques privées, family offices et CGP
La collecte nette est indiquée pour compte de tiers sauf indication contraire.
La sélection 2025 - Les Championnes
Allianz GI
Amine Benghabrit, directeur général France et Benelux
Le non coté, moteur de la collecte
Si la collecte globale est ressortie flat sur le marché français l’an dernier, la dynamique de flux sur les actifs privés est toujours aussi forte. La succursale française, qui est également le 2e pôle de gestion d’Allianz GI dans le monde, a connu pas mal de succès auprès de la clientèle institutionnelle notamment grâce aux fonds European Private Credit III, Impact Private Credit et le fonds de dette privée secondaire, Allianz Private Debt Secondaries. Pour ce dernier, un 2e millésime sera lancé courant 2025. AllianzGI a investi fortement dans le développement des marchés privés, avec des recrutements au niveau de la gestion à Paris, à Londres et en Allemagne, et des lancements de produits à destination de la clientèle wholesale et retail, dont un premier fonds labellisé Eltif investi dans des actions et dettes d’infrastructures au niveau mondial lancé en 2024. Dans le cadre de la loi Industrie verte, un Eltif de droit français, investi dans la dette privée, sera disponible pour l’assurance vie et les PER dans le courant de l’année. Par ailleurs, si la gestion thématique a été le fer de lance de la commercialisation auprès des CGP, AllianzGI a élargi son offre à destination de cette clientèle à d’autres stratégies et entend également capitaliser sur ses succès dans les marchés privés. Après un partenariat avec la fintech Karbonalpha en 2024, AllianzGI a conclu un accord avec Galilee AM en janvier pour la distribution de fonds internes dédiés (FID) multiclasses d’actifs aux CGP, family offices et assureurs.
- Collecte nette : NC
- Encours en France : 89,8 Md€
- Clientèle intermédiée : 46 %
- Clientèle institutionnelle : 54 %
Amiral Gestion
Julien Lepage, président
Des encours stables
Malgré la décollecte, les encours sont restés stables l’an dernier. La société de gestion entrepreneuriale a poursuivi son développement à l’international. Le bureau commercial implanté à Madrid depuis 10 ans a désormais en charge le marché portugais. En parallèle, le groupe continue de structurer son équipe d’analyse basée à Singapour afin de mieux couvrir cette région dont le poids dans les investissements est important. L’an dernier, l’équipe obligataire a été renforcée avec le recrutement de gérants seniors avant le départ récent de Jacques Sudre, qui avait contribué à développer cette expertise au sein de la maison depuis 2016. Deux nouveaux fonds obligataires ont complété la gamme : un fonds high yield à échéance 2031 et un fonds de performance absolue multistratégies flexible. Par ailleurs, Amiral Gestion a également étoffé l’équipe dédiée au non coté, un marché sur lequel elle s’est lancée il y a deux ans. Initialement destinée à une clientèle institutionnelle, l’offre a été également adaptée pour les CGP avec le lancement d’une stratégie implémentée au sein d’un feeder, accessible à une clientèle privée à partir de 100 K€ d’investissement.
- Collecte nette : − 100 M€
- Encours pour compte de tiers : 3,5 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : < 10 %
- Clientèle intermédiée : 52 %
- Clientèle institutionnelle : 48 %
Amundi
Valérie Baudson, directrice générale
Toujours à l’affût d’acquisitions
Dopés par une collecte multipliée par 2, les encours du no1 européen de la gestion d’actifs ont poursuivi leur croissance au-delà des 2 200 Md€.
La collecte a été très dynamique sur plusieurs axes stratégiques (distributeurs tiers, ETF et Asie). Elle ressort à 55 Md€, dont 34 Md€ en actifs moyen long terme hors JV. La distribution tiers représente désormais 57 % des encours auprès de la clientèle retail, avec une forte dynamique auprès des banques privées et des plateformes digitales. La position de leader sur les stratégies taux et crédit a été confortée, tout comme le succès de l’offre de services technologiques. Amundi a ainsi atteint avec un an d’avance les objectifs du Plan Ambitions 2025, notamment en termes d’encours. Dans une industrie en pleine concentration, le groupe no1 européen reste très actif pour conforter son leadership et être un acteur de premier plan en Asie où l’objectif des 500 Md€ d’encours en 2025 est déjà quasiment atteint. 2025 a débuté sur les chapeaux de roue, avec une collecte record de 32 Md€ au 1er trimestre, grâce au gain d’un important mandat confié par un fonds de pension britannnique. Amundi vient par ailleurs d’annoncer le rapprochement de ses filiales, BFT IM et CPRAM.
- Collecte nette globale : 55 Md€
- Encours global : 2240 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 56 %
- Clientèle intermédiée * : 31,5 %
- Clientèle institutionnelle * : 52 %
* Les JV représentent 16,5 % des encours
Arkea Asset Management
Stéphane Cadieu, président du directoire
Nouvelle marque, nouvelles ambitions
Dans un secteur de la gestion d’actifs en profonde transformation, le groupe Crédit Mutuel n’échappe pas à la tendance à la rationalisation. Depuis janvier, les expertises de Federal Finance Gestion et de Schelcher Prince Gestion sont regroupées au sein de sa filiale Arkea AM, afin de constituer un acteur majeur pesant 57 Md€ d’encours global, dont Stéphane Cadieu est devenu le président du directoire avec un comité de direction resserré. Ce projet stratégique vise à accélérer la croissance ainsi que le développement de l’offre, tout en préservant l’ADN de chaque entité. L’an dernier a déjà été une année dynamique puisque la collecte nette globale a plus que doublé, à 5,5 Md€. La collecte pour compte de tiers s’est même envolée de plus de 200 %, à 6 Md€. L’un des objectifs est de renforcer le poids des actifs privés dans les encours, aujourd’hui de l’ordre de 12 %. Les lancements de nouvelles offres, notamment sur la dette privée et la dette infrastructures, se multiplient aussi bien pour les institutionnels que pour la clientèle retail. Parallèlement, le développement en Europe se poursuit en ciblant principalement la clientèle intermédiée, dans les pays francophones et en Europe du Sud (Italie/Espagne). En Belgique, Arkea AM adresse également les institutionnels ainsi que la clientèle cultuelle.
- Collecte nette : 6 Md€
- Encours pour compte de tiers : 26,8 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 10 %
- Clientèle intermédiée : 17 %
- Clientèle institutionnelle : 83 %
Axiom AI
David Benamou, associé-gérant
Une acquisition qui enrichit la gamme obligataire
La société de gestion entrepreneuriale spécialisée sur les banques européennes a renoué avec la collecte l’an dernier, engrangeant 274 M€, ce qui porte ses encours à 2,4 Md€. Parmi les faits marquants en 2024, le lancement d’Axiom Long Short Equity ainsi que celui d’Axiom Emerging Markets Corporate Bonds, une stratégie de diversification sur la dette corporate émergente en devise dure. La société a aussi accéléré à l’international avec l’ouverture d’un bureau commercial à Milan et le rachat des activités de gestion obligataire du groupe Silex IM en Suisse. Une transaction finalisée en février dernier, qui permet à Axiom AI d’étendre sa gamme d’expertises avec deux fonds d’obligations non financières et un fonds d’obligations convertibles financières. D’un point de vue commercial, cette opération porte les encours des investisseurs suisses de 200 M€ à environ 900 M€ : le pays devient le deuxième centre d’activité du gestionnaire après la France.
- Collecte nette : 274 M€
- Encours pour compte de tiers : 2,4 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 24 %
- Clientèle intermédiée : 56 %
- Clientèle institutionnelle : 44 %
BFT Investment Managers
Gilles Guez, directeur général
Fusion annoncée avec CPRAM
La filiale d’Amundi a annoncé mi-mai un projet de rapprochement avec CPRAM, autre entité du groupe, qui devrait donner naissance à un acteur pesant 100 Md€ d’encours fin 2025. En attendant, elle continue de capitaliser sur sa spécialité, la gestion monétaire, qui lui a permis d’engranger à nouveau une collecte nette annuelle positive (+ 1,5 Md€). Signe du retour en grâce de la classe d’actifs depuis 2022, ses encours ont gagné 10 milliards en 2 ans ! En incluant les actifs du groupe Crédit Agricole, ils dépassent désormais les 42 Md€. L’offre monétaire de BFT IM a également été référencée sur une plateforme de distribution allemande, avec des débuts prometteurs (collecte de 750 M€ en 2024). La société développe d’autres expertises, comme une gamme Investir en France pour une croissance durable et un positionnement impact réel, notamment autour de la thématique de l’emploi. BFT IM a ainsi récemment annoncé l’intégration d’une trajectoire climat dans la stratégie d’investissement de deux de ses fonds, renommés BFT France Futur ISR Climat (petites et moyennes valeurs françaises) et BFT Crédit Opportunités ISR Climat (obligations d’entreprises de l’OCDE en euro).
- Collecte nette : 1,5 Md€
- Encours pour compte de tiers : 31,7 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 6 %
- Clientèle intermédiée : 39 %
- Clientèle institutionnelle : 61 %
BNP Paribas Asset Management
Sandro Pierri, directeur général
Un futur poids lourd de la gestion d’actifs
Le groupe devrait finaliser l’acquisition du pôle gestion d’Axa début juillet, ce qui donnera naissance à un ensemble affichant 1500 Md€ d’encours sous gestion couvrant l’ensemble des expertises cotées et non cotées. Le nouveau groupe figurera parmi les plus grands gestionnaires d’actifs européens avec Amundi et la nouvelle entité qui regroupera le pôle de gestion d’actifs de Generali Investments et Natixis IM. Si le coût en termes de fonds propres serait finalement plus élevé qu’annoncé, la banque de la rue d’Antin a récemment indiqué que ses trajectoires de croissance, de fonds propres et de ratio CET1 restent inchangées. 2024 a été une belle année pour BNPP AM, dont l’encours global a dépassé les 600 Md€, avec une collecte soutenue, dont 3,5 Md€ pour la partie ETF d’après le référentiel Bloomberg. Parmi les innovations proposées en 2024 figurent notamment le lancement des premiers ETF dont la partie ESG est gérée de façon active, et des fonds non cotés. La société de gestion a également repositionné son fonds Tech labellisé Tibi sur les valeurs européennes. La technologie est par ailleurs au cœur des process de la société de gestion : un programme dédié aux données ESG a été mis au point pour développer des offres d’investissement entièrement digitalisées et structurer un programme d’intelligence artificielle dédiée. n
- Collecte nette : 26 Md€
- Encours pour compte de tiers : 554,8 Md€
- Part commercialisée à l’international : 71%
- Clientèle intermédiée : 39 %
- Clientèle institutionnelle : 61 %
Axa Investment Managers
Un réseau international au service du nouveau groupe
La société de gestion devrait rejoindre dès cet été le giron de BNP Paribas et fusionner avec son pôle de gestion d’actifs pour créer un nouvel ensemble avec 1500 Md€ d’encours sous gestion. La filiale de gestion d’actifs du groupe Axa affichait quelque 879 Md€ d’encours sous gestion à fin 2024, dont 355 Md€ pour compte de tiers, et une collecte nette globale de 2,5 Md€. Environ 66 % du montant total des encours sous gestion d’AXA IM sont commercialisés à l’international. Elle apporte donc un réseau dense et des expertises multiples au groupe BNP Paribas. Parmi celles-ci figurent les actifs privés. En 2024, la filiale dédiée AXA IM Alts a poursuivi sa stratégie de mondialisation grâce à des levées de fonds importantes en dehors de l’Europe et à l’ouverture d’un nouveau bureau au Moyen-Orient. AXA IM Alts a aussi élargi son offre dédiée aux particuliers en lançant notamment son premier fonds de crédit privé evergreen sous la réglementation ELTIF 2.0. Sur la partie core, AXA IM met l’accent sur l’investissement durable et le lancement d’ETF à travers de nouvelles stratégies actives. Comme BNP Paribas AM, AXA IM est versée dans les nouvelles technologies. La société de gestion a participé avec succès à deux initiatives de marché utilisant l’infrastructure blockchain, dont la solution de monnaie tokenisée de la Banque de France. Elle a aussi développé sa première solution d’IA générative, l’ESG Credit Research Tool, en s’appuyant sur l’API Secure GPT.
BNY Investments
Violaine de Serrant, directrice France, Belgique & Luxembourg
Succès de l’offre obligataire
Depuis deux ans, la succursale française de BNY Investments (2000 Md$ d’encours à fin décembre 2024), qui a ouvert en 2009, a renoué avec la croissance des encours. La société a notamment bénéficié de l’attrait des investisseurs pour ses stratégies dans l’obligataire, avec une offre complète et mondiale sur cette classe d’actifs gérée par sa filiale Insight Investment. Bien que le marché institutionnel soit un de ses axes stratégiques de développement en France, un rééquilibrage s’est opéré l’an dernier en faveur de la clientèle intermédiée, le poids des clients institutionnels dans les encours passant de 56 à 48 %. En 2024, la politique de participation aux appels d’offres, notamment ceux publiés sur des plateformes dédiées, a été revue et l’équipe parisienne s’est limitée à une seule participation. Avec une offre globale sur les obligations et les actions, le bureau parisien espère par ailleurs bénéficier de la consolidation du marché de la distribution. Pour répondre au mieux aux besoins des clients européens et français, la gamme de fonds obligataires systématiques a été renforcée avec le lancement de BNY Mellon Efficient Euro High Yield Beta Fund et de BNY Mellon Global Aggregate Bond Fund, ce dernier se concentrant sur les titres investment grade tout en étant libre d’allouer également sur le high yield et la dette émergente.
- Collecte nette : 130 M$
- Encours en France : 5,6 Md$
- Clientèle intermédiée : 52 %
- Clientèle institutionnelle : 48 %
Candriam
Vincent Hamelink, directeur général
Concrétisation des ambitions sur le non coté
A près de 1,7 Md€, la collecte nette ressort en très forte hausse, contre 234 M€ en 2023. Les encours pour compte de tiers dépassent désormais les 140 Md€, l’encours global avoisinant les 155 Md€. La filiale de l’assureur New York Life a poursuivi son développement stratégique au travers de partenariats, de la croissance externe et du renforcement de ses équipes de gestion et dirigeantes. Ses activités en Europe et notamment en France ont été couronnées de succès commerciaux avec 70 nouveaux clients pour 3,8 Md€ et le gain de 13 appels d’offres. Candriam affiche ses ambitions dans l’épargne retraite collective avec la possibilité de mettre en place des solutions avec une approche ESG combinant actifs cotés et privés. Plus généralement, la société de gestion souhaite se faire un nom dans les actifs privés. Sa stratégie de partenariat avec des acteurs spécialisés, mise en place depuis 2018, s’est poursuivie avec, fin 2024, une participation dans Andera Partners. Un 1er fonds evergreen de dette privée labélisé ELTIF 2.0 a été lancé en février, en partenariat avec Kartesia. Par ailleurs, la banque belge Belfius vient de prendre une participation de 33 % au capital de Candriam renforçant ainsi l’accord de distribution existant entre les deux groupes.
- Collecte nette : 1,7 Md€
- Encours pour compte de tiers : 140,8 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 89 %
- Clientèle intermédiée : 63 %
- Clientèle institutionnelle : 37 %
Carmignac
Edouard Carmignac, président
Une indépendance réaffirmée
L’an dernier, la boutique de gestion, toujours indépendante, a fêté ses 35 ans d’existence en renouant avec une collecte nette positive. Ce sont principalement les fonds obligataires, notamment les fonds à échéance, qui ont attiré les souscriptions. L’encours du fonds flexible obligataire Carmignac Sécurité talonne désormais celui de Carmignac Patrimoine. Ce dernier, qui a contribué durant des années au succès de la maison, a retrouvé des couleurs après un renouvellement de l’équipe de gestion opéré dans un environnement globalement plus favorable à la gestion diversifiée. Après avoir enrichi son offre de fonds alternatifs ces dernières années, Carmignac s’est aussi lancé dans le private equity. Recruté en septembre 2023 en tant que responsable private equity, Edouard Boscher a réuni une équipe de trois gérants qui ont fait leurs armes chez des spécialistes de la classe d’actifs. Un premier fonds a été lancé en 2024, semi-liquide, offrant une exposition au private equity principalement par le biais d’investissements primaires et secondaires et de co-investissements directs. L’international reste un axe de développement important pour le groupe. Solidement implanté dans une dizaine de pays européens et avec une présence au Canada, il a renforcé ses équipes locales, notamment en Allemagne, en Suisse et au Royaume-Uni. Enfin, les deux fils d’Edouard Camignac viennent de rejoindre le conseil d’aministration du groupe.
- Collecte nette : 1,3 Md€
- Encours pour compte de tiers : 33,9 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : NC
- Clientèle intermédiée : 77 %
- Clientèle institutionnelle : 23 %
Photo ©Thibault Stipal
CPRAM
Alice de Bazin, directrice générale
L’union fait la force
Malgré une nouvelle forte décollecte nette en 2024, les encours globaux de la filiale du Groupe Amundi progressent légèrement (+ 4 %), au seuil des 60 Md€. Près de 40 % des flux sortants proviennent de gestions labélisées responsables et de stratégies thématiques. L’arrivée à échéance de certains fonds auprès de partenaires participe aussi à cette tendance. L’an dernier, des solutions dédiées sur le climat ont été lancées pour le compte de MAIF, IRCANTEC et AGIPI. Dirigée depuis fin 2024 par Alice de Bazin, CPRAM prend aussi le virage du non coté. Un partenariat avec Amundi Private Equity Funds vise à développer des fonds hybrides. Un 1er fonds ELTIF 2.0 a ainsi été lancé en février 2025 avec pour objectif de répondre aux enjeux de la loi Industrie verte, mais aussi de renforcer le thème de la souveraineté économique, déjà proposé dans des fonds actions et crédit. En France, cette stratégie hybride pourra intégrer la gestion pilotée en assurance vie et PER. Par ailleurs, CPRAM a annoncé sa fusion avec BFT IM. Fin 2025, les deux filiales d’Amundi formeront une nouvelle entité qui, avec plus de 100 Md€ d’encours, se hissera au 10e rang des sociétés de gestion d’actifs françaises.
- Collecte nette globale : − 3,8 Md€
- Encours global : 59,5 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 34 %
- Clientèle intermédiée : 49 %
- Clientèle institutionnelle : 51 %
Photo @Sacha heron
DNCA
Eric Franc, directeur général
Une collecte record grâce à son fonds star
Fort du succès d’année en année de son produit star, le fond obligataire flexible DNCA Invest Alpha Bonds, qui a collecté 5,4 Md€ l’an dernier et totalise désormais des encours supérieurs à 16 Md€, l’affilié de Natixis IM a enregistré en 2024 une collecte nette record dont les 2/3 proviennent de ses marchés historiques (France, Italie, Belgique et Luxembourg) et 1/3 est issu du réseau de distribution international de Natixis IM. A l’avenir, la boutique souhaite notamment étendre sa présence dans d’autres pays et régions (Royaume-Uni, Brésil, Moyen-Orient…). DNCA, qui fête cette année ses 25 ans, voit ses encours dépasser les 40 Md€ au global en ce début d’année. Le no1 européen de la gestion d’actifs qui devrait émerger du rapprochement entre Natixis IM et Generali Investments pourra donc compter sur cette boutique de convictions et ses 48 fonds ouverts pour asseoir ses ambitions. Mais ce sera désormais sous la houlette de François Collet, l’actuel numéro deux de la gestion. Il succédera en effet à Jean-Charles Mériaux, le directeur emblématique de la gestion depuis 2005, qui prendra sa retraite en juin, tout comme une autre figure clé de DNCA : Grégoire Scheiff, le directeur des opérations. Il sera remplacé par Géraldine Courtois-Prévert, l’actuelle directrice financière.
- Collecte nette : 5,1 Md€
- Encours pour compte de tiers : 26,3 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 32 %
- Clientèle intermédiée : 76 %
- Clientèle institutionnelle : 24 %
Degroof Petercam Asset Management
Alexandre Touma, responsable France
La percée en France se poursuit
La percée de la filiale du groupe bancaire belge Degroof Petercam auprès de la clientèle française se poursuit. Avec une collecte nette de près de 800 M€ l’an dernier, les encours de DPAM progressent de 33 %, au seuil des 4 Md€. Les expertises obligataires ISR (dettes souveraines OCDE, dettes souveraines émergentes devises locales, obligations indexées inflation et high yield euro) de la société de gestion, reconnue pour son expertise en investissement responsable, représentent 80 % de la collecte nette. Sur les actions, l’intérêt des investisseurs français s’est porté sur l’expertise actions euro. La collecte a par ailleurs été réalisée à 76 % auprès d’institutionnels et 6 appels d’offres/sélections fermées ont été gagnés l’an dernier. La clientèle française devrait se voir proposer cette année de nouvelles offres sur les actifs privés. L’alliance de Degroof Petercam et d’Indosuez Wealth Management pour créer un géant européen de la gestion de fortune a été approuvée par les autorités réglementaires, avec désormais la phase d’intégration. Indosuez WM apporte notamment son expertise en produits structurés, private equity et immobilier.
- Collecte nette : 796 M€
- Encours en France : 3,97 Md€
- Clientèle intermédiée : 30 %
- Clientèle institutionnelle : 70 %
DWS
Olivier Dubost de Cadalvène, Directeur Général DWS France, Responsable du Coverage France, Luxembourg, Middle East&Africa
Un dynamisme confirmé en France
DWS, qui fête en 2025 ses 40 années de présence locale, a de nouveau enregistré l’an dernier une levée record de fonds dans l’Hexagone grâce aux ETF de la marque Xtrackers, aux stratégies de crédit et celles sur les infrastructures non cotées. Plusieurs mandats ont été remportés auprès d’institutionnels français. A 17 Md€, les encours de DWS en France ont plus que doublé en 7 ans, avec désormais une équipe de près de 30 collaborateurs. Les encours totaux de l’affilié de Deutsche Bank ont franchi en 2024 le seuil des 1 000 Md€. La gestion alternative, qui constitue un pilier chez DWS avec 110 Md€ d’encours sous gestion fin 2024, poursuit son essor. Dans l’Hexagone, DWS s’appuie notamment sur ses expertises sur l’infrastructure equity et sur l’immobilier non coté pour poursuivre son développement auprès des institutionnels français. La coopération stratégique annoncée avec Deutsche Bank va lui permettre d’enrichir son offre de crédit privé grâce à un accès privilégié à certaines opportunités de financement adossé à des actifs, de prêts directs et d’autres actifs de crédit privé générés par la banque allemande. Enfin, DWS espère tourner la page du scandale du greenwashing. 2 ans après l’amende de 19 M€ infligée par le gendarme boursier américain, la justice allemande l’a condamné, en avril, à une sanction de 25 M€.
- Collecte nette : 1,4 Md€
- Encours en France : 17,1 Md€
- Clientèle intermédiée : 37 %
- Clientèle institutionnelle : 63 %
Ecofi
Claire Martinetto, présidente du directoire
Une réorganisation commerciale réussie
Portée essentiellement par le monétaire, la collecte nette s’est accélérée l’an dernier. Ecofi récolte les fruits de sa réorganisation commerciale, l’équipe ayant bénéficié de plusieurs recrutements clés, notamment un nouveau directeur commercial et un directeur de la distribution, ainsi que des partenariats pour accélérer le développement auprès des CGP et des plateformes d’assurance vie. L’an dernier, la société de gestion a enregistré ses premiers flux provenant de son accord de distribution avec Natixis IM (actionnaire à hauteur de 24 % d’Ecofi), qui recouvre Natixis Interépargne, la distribution par les réseaux de Caisse d’Epargne et de Banque Populaire et VEGA Investment Solutions. Elle a également remporté un appel d’offres sur le monétaire avec la Caisse des Dépôts pour un montant de 180 M€ investi début 2025. Ecofi fait aussi ses premiers pas à l’international en ciblant principalement les marchés francophones. Outre les lancements de nouveaux fonds prévus dans les prochaines semaines, plusieurs chantiers stratégiques sont encore en cours : le renforcement du service clients, l’automatisation des outils internes et l’optimisation de la collaboration entre les équipes.
- Collecte nette globale : 1,3 Md€
- Encours global : 8,2 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 1 %
- Clientèle intermédiée : 14 %
- Clientèle institutionnelle : 86 %
Edmond de Rothschild Asset Management
Marie Jacot, CEO France et Christophe Caspar, Global CEO
Des ambitions au Moyen-Orient
Grâce à une collecte toujours soutenue, le seuil des 100 Md€ d’encours a été atteint. Le développement international, caractérisé par des partenariats commerciaux stratégiques avec de grands groupes financiers, participe toujours à la dynamique de croissance. Et les ambitions restent fortes, en Europe, en Asie et au Moyen-Orient, aussi bien sur les actifs liquides qu’illiquides. Afin d’adresser de nouveaux marchés, les capacités commerciales ont été structurées et renforcées l’an dernier. Le lancement d’une activité de dette d’infrastructure en Arabie Saoudite constitue une 1re étape vers un ancrage plus profond dans la région. Si EdRAM reste ambitieux sur les actifs réels, avec aujourd’hui une offre diversifiée pesant 22 Md€ aussi bien pour les institutionnels que les clients privés, plusieurs fonds ont été lancés l’an dernier sur les actifs cotés. L’équipe obligataire a été renforcée afin d’accompagner la croissance des encours sur cette classe d’actifs. La vente, l’an dernier, de l’activité de gestion de convertibles à Ellipsis AM s’est accompagnée d’un partenariat de distribution pour les clients de la banque privée d’Edmond de Rothschild.
- Collecte nette globale : 3,2 Md€
- Encours global : 100 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 75 %
- Clientèle intermédiée : 40 %
- Clientèle institutionnelle : 60 %
Eiffel Investment Group
Fabrice Dumonteil, président
Cap sur les 10 Md€ d’encours
Après une belle année 2024, Eiffel Investment Group entend accélérer la cadence et vise le cap des 10 Md€. Pour cela, le spécialiste du financement des entreprises et de la transition énergétique compte consolider ses stratégies existantes avec quatre objectifs : lancer de nouveaux fonds de plus grande taille en dette privée, infrastructure pour la transition énergétique et capital-investissement ; construire des véhicules sur mesure pour des investisseurs spécifiques ; développer des partenariats avec des clients clés qui souhaitent déléguer une partie de leur gestion d’actifs ; et créer des fonds retail déclinant ses principales stratégies institutionnelles. Eiffel IG ambitionne en effet d’étendre sa présence auprès de la clientèle privée et dans la démocratisation du non coté. Son UC emblématique, Eiffel Infrastructures Vertes, bénéficie désormais du label ELTIF 2.0. Un autre fonds retail ELTIF, dédié à une compagnie d’assurance et investi sur la dette privée corporate, est commercialisé depuis avril. La stratégie d’internationalisation ambitieuse se poursuit, avec l’ouverture de nouveaux bureaux à Milan et Varsovie. La société est désormais présente dans six pays, dont les Etats-Unis et les Emirats arabes unis.
- Collecte nette : 1 Md€
- Encours pour compte de tiers : 6,8 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 20 %
- Clientèle intermédiée : 19 %
- Clientèle institutionnelle : 81 %
Eleva Capital
Eric Bendahan, président
Une décennie de performance
Créée en 2014, ELEVA Capital a fêté l’an dernier ses 10 ans d’existence. L’historique de performance sur les fonds actions européennes et sur les stratégies de performance absolue a permis d’attirer des flux de capitaux conséquents en 2024 : Eleva Capital a ainsi collecté 1,14 Md€, ce qui a porté les encours à 13 Md€. Cette croissance est aussi portée par les nouvelles expertises de la société de gestion dans la gestion obligataire et la gestion multi-asset. Les équipes mettent par ailleurs l’accent sur la durabilité qui concerne l’intégralité de la gestion. Cet engagement s’est concrétisé par l’obtention de la dernière version du label ISR pour ses stratégies historiques et un accroissement du périmètre des exclusions. ELEVA Capital a poursuivi l’an dernier son développement à l’international avec l’ouverture de nouveaux bureaux à Francfort et au Luxembourg et le recrutement d’une personne pour développer l’Asie et le Moyen-Orient. Enfin, pour gagner en productivité et s’améliorer, les équipes IT d’ELEVA travaillent sur l’intégration et le déploiement d’une IA interne. Depuis le début de l’année et malgré le contexte de marché difficile, la collecte reste très dynamique, selon la société de gestion.
- Collecte nette : 1,14 Md€
- Encours pour compte de tiers : 13 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 60 %
- Clientèle intermédiée : 62 %
- Clientèle institutionnelle : 38 %
Ellipsis AM
Sébastien Caron, président du directoire
Une offre de gestion enrichie
2004 a été une nouvelle année de forte progression des encours (+ 40 %) pour la filiale de gestion d’actifs du groupe Kepler Cheuvreux. Grâce à l’appui de ce dernier, Ellipsis AM a poursuivi son déploiement à l’international, notamment en Italie, au Benelux, au Royaume-Uni, dans les pays scandinaves, en Allemagne, Autriche… Plusieurs partenariats clés ont été signés l’an dernier avec des réseaux de banques privées, en Italie en particulier, afin de diversifier l’origine des actifs sous gestion par types de clientèle. Suite à l’acquisition des activités convertibles d’Edmond de Rothschild AM en avril 2024, la société de gestion a également conclu un partenariat de distribution avec le groupe Edmond de Rothschild. Les équipes commerciales ont été renforcées en Suisse mais aussi en France. Plusieurs fonds sont venus compléter la gamme : une stratégie equity alternative en partenariat avec Kepler Cheuvreux Solutions et une stratégie de couverture innovante, toutes deux développées par le pôle alternative & overlay, ainsi que plusieurs fonds de placement monétaires lancés par le pôle solutions funds, illustrant également dans la gestion la montée en puissance des synergies mises en œuvre avec le groupe Kepler Cheuvreux.
- Collecte nette : 1,1 Md€
- Encours pour compte de tiers : 4,4 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 41 %
- Clientèle intermédiée : 17 %
- Clientèle institutionnelle : 83 %
Eres Gestion
Alexis de Rozières, président
De nouvelles solutions dans le non coté
Eres Gestion a développé l’an dernier une nouvelle solution alignée sur la loi Industrie verte afin de permettre aux salariés via leur plan d’épargne salariale et/ou d’épargne retraite de participer au financement des PME en France et en Europe. La société de gestion a ainsi lancé au mois d’octobre un FCPR qui investit à 75 % dans une poche non cotée et à 25 % dans une poche liquide. De plus, les grilles de gestion pilotées disponibles dans toutes les offres (épargne d’entreprise, épargne retraite individuelle PER, assurance vie) ont été revues pour y ajouter des actifs non cotés et les rendre ainsi conformes aux exigences de la loi Industrie verte. Eres Gestion a également continué à enrichir sa gamme de fonds proposés dans ses plans d’épargne collective en introduisant de la gestion passive au format ETF dans les allocations. L’investissement responsable tient aussi une place croissante au sein des stratégies d’investissement mises en œuvre par Eres Gestion, qui est signataire des UN-PRI et du Carbon Disclosure Project (CDP) et a lancé un FCPE solidaire, ISR, et de partage. Pour 2025, la société de gestion prévoit notamment la création d’un FCPE à formule et d’un FCPE associant dette privée et stratégie obligataire. La société de gestion compte aussi bénéficier de la loi sur le partage de la valeur qui oblige les entreprises comprenant entre 11 et 49 salariés à mettre en place un dispositif de ce type.
- Collecte nette : 354 M€
- Encours pour compte de tiers : 6,7 Md€
- commercialisée à l’international : 0 %
- Clientèle intermédiée : 100 %
Eurazeo (nouveau dans la sélection)
Christophe Bavière et William Kadouch-Chassaing, co-CEO
Des ambitions à l’international
Acteur majeur de la gestion d’actifs des marchés privés en Europe, Eurazeo signe une 1re année dynamique de son plan stratégique 2024-2027. En hausse de 23 %, la collecte pour compte de tiers dépasse l’objectif de 4 Md€. Les encours pour compte de tiers ont crû de 10 %, à 26 Md€, dont 5,4 Md€ de drypowder, tandis que l’encours global dépasse les 36 Md€. La dynamique a été forte sur la dette privée avec 2,5 Md€ collectés (+ 86 %). 31 nouveaux LP institutionnels ont rejoint la base de clientèle. Les souscriptions provenant de la clientèle privée – un axe stratégique pour le groupe – avoisinent les 950 M€.
Autre axe de croissance : l’international qui a drainé 60 % des flux l’an dernier. Eurazeo compte continuer son expansion en Europe, au Moyen-Orient et en Asie (Japon, Corée du Sud, Singapour) où des bureaux ont été ouverts à Tokyo en 2024 ainsi qu’à Stockholm. Munich et Abu Dhabi sont prévus cette année. L’activité wealth solutions enregistre aussi ses 1ers succès hors de France, notamment avec le référencement en Belgique du flagship evergreen EPVE 3. Des partenariats de distribution ont été signés en Allemagne, en Suisse et en Italie. Pour faciliter ce développement, deux fonds evergreen labellisés Eltif 2.0 ont été créés au Luxembourg, deux briques pures sur le private equity et la dette privée.
- Collecte nette : 4,3 Md€
- Encours pour compte de tiers : 26 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 29 %
- Clientèle intermédiée : 24 %
- Clientèle institutionnelle : 76 %
Fidelity International
Jean-Denis Bachot, directeur Europe de l’Ouest
ETF actifs, un nouvel axe stratégique
Malgré une nouvelle décollecte l’an dernier, les encours gérés par Fidelity pour des clients français sont restés stables, à près de 11 Md€. Le gérant américain a répondu à 10 appels d’offres en France, aussi bien institutionnels que wholesale, avec un taux de réussite global de 70 %. A son arrivée à la tête de Fidelity en 2024, Keith Metters a confirmé l’importance stratégique de la France où le groupe a fêté l’an dernier ses 30 ans de présence. Les ETF actifs et l’épargne retraite ont été définis parmi les principaux axes de développement. Ils faisaient déjà partie des priorités du bureau parisien dirigé par Jean-Denis Bachot. Ce dernier a d’ailleurs vu ses responsabilités élargies en devenant directeur de la région Europe de l’Ouest (France, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg).
Dans un contexte difficile pour l’industrie immobilière européenne, les encours de cette classe d’actifs sont restés stables. Capitalisant sur l’expertise du Fidelity Eurozone Select Real Estate Fund (FIREF), deux nouveaux fonds immobiliers à impact climatique ont même été lancés. A la suite d’une revue stratégique, Fidelity a finalement décidé de ne pas développer en interne d’expertises de dette privée européenne et d’infrastructures, mais de privilégier plutôt une association avec des tiers pour répondre aux besoins des clients.
- Collecte nette : − 600 M€
- Encours en France : 10,8 Md€
- Clientèle intermédiée : 60 %
- Clientèle institutionnelle : 40 %
Generali Investments
Gabriele Alberici, directeur commercial Italie, France et Luxembourg
Cap sur la consolidation européenne
L’année 2024 constitue un tournant stratégique majeur pour Generali Investments. En plus de poursuivre son développement dans la gestion active et les solutions ESG, la filiale de l’assureur italien a annoncé un rapprochement historique avec Natixis Investment Managers, la filiale de gestion d’actifs du groupe BPCE. Ce projet d’union vise à créer un nouveau mastodonte de la gestion en Europe, fort de 1 900 Md€ d’encours sous gestion (à fin janvier 2025), et pourrait redéfinir le paysage concurrentiel du secteur. Lors de l’assemblée générale de Generali qui s’est tenue le 24 avril, son directeur général, Philippe Donnet, a indiqué que la nouvelle entité issue de l’intégration avec Natixis IM ne sera pas sous contrôle français, mais bénéficiera d’une gouvernance paritaire contrairement aux craintes exprimées par certains actionnaires. Côté résultats, Generali Investments affiche une dynamique commerciale régulière en France, portée par ses deux filiales, l’une dédiée à l’immobilier et l’autre à la gestion d’actifs. La société de gestion se distingue aussi par une forte expertise dans le non coté, au travers notamment de l’entité dédiée aux infrastructures (Infranity) dont les équipes sont basées à Paris. Plusieurs solutions ont aussi été lancées dans la dette privée et le private equity en collaboration avec Generali Patrimoine. Au global, ce sont environ 115 Md€ qui sont gérés localement par différentes entités pour des clients français et internationaux.
- Collecte nette : 300 M€
- Encours en France : 14,6 Md€
- Clientèle intermédiée : 25 %
- Clientèle institutionnelle : 75 %
Sycomore AM
Une gamme de fonds élargie
En dépit d’une petite décollecte, l’encours global a légèrement progressé l’an dernier pour s’établir à 7,6 Md€. Les encours pour compte de tiers affichent quant à eux une nouvelle baisse, à 5,3 Md€. Les actifs gérés pour des clients internationaux, majoritairement des institutionnels, restent prépondérants (77 %). Déjà bien implantée dans plusieurs pays européens, la filiale de Generali Investments veut renforcer sa présence en Italie, mais aussi en Espagne, au Portugal et en Allemagne. En 2024, Sycomore AM a engagé une transformation de sa gamme de fonds afin de mieux répondre aux attentes de ses clients. La gamme de fonds actions visant à générer des impacts environnementaux et sociaux positifs a notamment été renforcée avec le lancement de Sycomore Global Climate Transition et Sycomore Global Social Impact. L’offre de fonds obligataires s’est enrichie avec le lancement de Sycomore Euro IG Short Duration et d’un deuxième fonds daté, Sycoyield 2030. L’an dernier, un nouveau directeur des investissements a rejoint le groupe et trois recrutements sont venus renforcer l’équipe ESG qui reste le cœur d’expertise de Sycomore AM : plus de 80 % des encours suivant une stratégie ISR au sens du label ISR v3.
Groupama Asset Management
Mirela Agache Durand, directrice générale
Accélération sur la clientèle CGP
2024 aura été très dynamique pour Groupama AM. Avec une collecte nette qui a plus que doublé sur 1 an, les encours pour compte de tiers avoisinent désormais les 33 Md€ (+ 18 %). Les encours globaux dépassent les 104 Md€ (+ 2 %). Plusieurs produits ont été lancés sur les expertises obligataires et dette privée. L’équipe de gestion crédit a été renforcée pour poursuivre le développement des expertises high yield, dette subordonnée et dette hybride.
L’année aura également été marquée par l’accélération de la stratégie de diversification vers les CGP avec l’acquisition d’INOCAP Gestion, une marque forte et reconnue auprès de cette clientèle, notamment sur les small & midcaps françaises. Cette acquisition permet aussi d’ouvrir un pôle de gestion privée constitué de 4 gérants expérimentés et rassemblant près de 370 M€ d’encours. Le nouvel ensemble compte près de 300 collaborateurs. Pour optimiser son activité d’exécution et renforcer ses capacités de négociation, Groupama AM s’est par ailleurs associée à Amundi Intermédiation. La société de gestion bénéficiera de l’écosystème technologique d’Amundi pour améliorer ses performances et accompagner sa transformation digitale.
- Collecte nette : 4,4 Md€
- Encours pour compte de tiers : 32,7 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 18 %
- Clientèle intermédiée : 14 %
- Clientèle institutionnelle : 86 %
HSBC Global AM France (nouveau dans la sélection)
Isabelle Bourcier, CEO
Des gains de parts de marché sur les ETF
Présente localement depuis 1998, HSBC Global Asset Management (France) possède trois succursales en Europe : en Italie, Espagne et Suède. La clientèle française représente 89 % des encours de cette entité. Paris est également un pôle de gestion à destination des clients locaux et internationaux pour les expertises suivantes : actions, taux, monétaire, diversifié en euro, ainsi qu’une gamme complète de solutions d’investissement en épargne salariale pour la clientèle française, ce qui représente 88,1 Md€ d’actifs sous gestion. La société de gestion possède également une filiale dédiée à l’immobilier, HSBC Reim, qui gère 2,8 Md€ en SCPI. Après plusieurs Md€ de flux positifs en 2022 et 2023, la collecte a marqué le pas l’an dernier, mais la dynamique est restée forte sur les ETF et les fonds indiciels. La franchise est passée de la 12e à la 8e place des fournisseurs d’ETF en Europe grâce à la demande des investisseurs pour les actions internationales, l’Asie émergente et l’obligataire. Par ailleurs, la gestion alternative dette privée et capital naturel a été plébiscitée par les clients institutionnels. En immobilier, HSBC Reim a lancé une nouvelle SCPI, Elysées Grand Large. En 2024, HSBC Global AM (France) et Natixis Interépargne ont signé un contrat de commercialisation à la suite de l’acquisition d’HSBC Epargne Entreprise par Natixis Interépargne. HSBC Global AM (France) conserve la relation commerciale avec ses clients ainsi que la distribution de l’offre d’épargne salariale et retraite HSBC.
- Collecte nette : 431 M€
- Encours en France : 61,6 Md€
- Répartition clientèle institutionnelle/clientèle intermédiée : NP
IM Global Partner
Philippe Couvrecelle, fondateur et dirigeant
Vif succès des stratégies managed futures
Le modèle d’iMGP basé sur un réseau mondial de boutiques indépendantes et son prisme international, avec plus de 95 % des encours distribués hors de France, notamment aux Etats-Unis, continue à faire ses preuves. La collecte est à nouveau ressortie supérieure à 1 Md€. En 2024, année marquée par une prise de participation dans un 10e partenaire (Trinity Street AM, 8,6 Md$ d’encours), les actifs sous gestion ont progressé de près de 25 %, en direction des 45 Md€. La demande pour les fonds managed futures (Mutual Funds américains et UCITS) sur plusieurs plateformes retail, gérants de fortunes et banques privées a contribué à plus de 700 M$ de collecte nette. C’est d’ailleurs avec cette stratégie qu’iMGP a fait son entrée, avec son partenaire DBi, sur le marché européen des ETF actifs avec le lancement des 1ers ETF UCITS de managed futures. Ils offrent l’accès à la stratégie éprouvée de DBi, déjà mise en œuvre dans le plus grand ETF Managed Futures au monde coté aux Etats-Unis. La croissance des encours se poursuit en Europe. Les équipes commerciales ont notamment été renforcées au Royaume-Uni pour couvrir la demande croissante des gérants de fortunes locaux pour les solutions d’iMGP.
- Collecte nette : 1,17 Md€
- Encours pour compte de tiers : 43,8 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 95 %
- Clientèle clientèle intermédiée : 52 %
- Clientèle institutionnelle: 48 %
Invesco
Laurent Vitel-Lepinay, responsable Invesco EMEA
Collecte record sur les ETF
Après une collecte nette en très forte hausse l’an dernier, les encours d’Invesco gérés pour des clients français se rapprochent des 5 Md€. Présent en France depuis 1988, le bureau parisien, qui compte 30 collaborateurs, a notamment bénéficié d’une collecte record sur les ETF dans l’Hexagone (+ 1,7 Md$). Les investisseurs se sont portés notamment sur les fonds répliquant les indices actions américaines et l’ETC Invesco Physical Gold. Toujours innovante, Invesco a lancé l’an dernier 15 nouveaux ETF en Europe, notamment sur des thématiques d’actualité, des indices équipondérés et des ETF à maturité. La plateforme européenne d’Invesco sur ces enveloppes affichait fin 2024 un encours de 115 Md$. Dans un contexte de marché toujours difficile, le groupe a continué de miser sur sa stratégie European Bank Loans pour les investisseurs cherchant une exposition à taux variable. En complément de son offre de fonds européens sur l’immobilier, Invesco a poursuivi le développement de CMI Europe, un fonds evergreen de dette immobilière, une classe d’actifs également à taux variables.
- Collecte nette : NP
- Encours en France : 4,6 Md€
- Clientèle intermédiée : 40 %
- Clientèle institutionnelle : 60 %
IVO Capital Partners
Michael Israel et Sidney Oury, fondateurs
Montée en puissance de l’international
Bénéficiant des vents porteurs sur la gestion obligataire, la collecte nette de la boutique notamment spécialisée sur le crédit émergent a nettement accéléré l’an dernier. En provenance aussi bien de la distribution intermédiée que d’institutionnels, ces flux se sont notamment portés sur le flagship IVO EM Corporate Debt UCITS (ex IVO Fixed Income) et sur le fonds daté IVO 2028. L’international monte en puissance grâce à une volonté claire de la société de croître en dehors de l’Hexagone, et ce, au travers de partenariats locaux ainsi que l’enregistrement des principaux fonds, notamment au Belux, Espagne et Allemagne. Un directeur des ventes vient également d’être recruté pour la Suisse. L’offre a été enrichie par le lancement d’IVO IG 2030 qui capitalise sur l’expertise en dette émergente. L’équipe de gestion a été renforcée avec l’arrivée de nouveaux gérants dans le but de diversifier et élargir la gamme de fonds crédit. Sur le non coté, 65 % des capitaux ont été déployés sur le 3e millésime sur le financement de contentieux, principalement sur des actions collectives en Europe, notamment en Espagne et aux Pays-Bas. Un nouveau millésime est attendu cette année.
- Collecte nette : 309 M€
- Encours pour compte de tiers : 1,6 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 16 %
- Clientèle intermédiée : 77 %
- Clientèle institutionnelle : 23 %
J.P. Morgan AM
Laurence Taillandier, directrice générale France
Un leadership confirmé sur les ETF actifs
Encore une belle année pour le gestionnaire américain dont les encours ont grimpé de 50 % en 2 ans, à 15,5 Md$. En 2024, la collecte a toutefois été divisée par 2 par rapport à l’année précédente. Un des axes de développement de J.P. Morgan AM repose sur sa plateforme ETF UCITS, qui couvre aujourd’hui de larges champs d’expertise : obligataire, actions, thématique et ESG. A l’échelle européenne, en 2024, 30 Md€ d’encours sous gestion ont été atteints sur l’activité ETF actifs, soit 50 % de parts de marché. Il s’agit désormais de sa gamme la plus étoffée de fonds actions gérés activement. JPMAM poursuit parallèlement le développement de son offre ESG avec à ce jour 26 ETF classés article 8 et 8 ETF classés article 9. Pour capter la croissance annoncée des actifs privés sur la clientèle intermédiée, J.P. Morgan AM a lancé en février dernier son premier ELTIF, un fonds evergreen donnant accès à un portefeuille multialternatif géré activement et diversifié à l’échelle mondiale. A destination de sa clientèle institutionnelle, il finalise par ailleurs la levée de fonds autour de sa stratégie de gestion de forêts, génératrice de crédits carbone.
- Collecte nette : 1,1 Md$
- Encours en France : 15,5 Md$
- Clientèle intermédiée : 54 %
- Clientèle institutionnelle : 46 %
La Française
Guillaume Cadiou, président
Un changement de taille finalisé
Le déploiement initié le 1er janvier 2024 du pôle de gestion d’actifs multi-expertises de Crédit Mutuel Alliance Fédérale au sein de sa filiale La Française s’est achevé fin septembre. Basé sur un modèle intégré de multi-spécialistes, ce nouvel acteur majeur de la gestion d’actifs en France et en Europe regroupe huit sociétés de gestion aux expertises complémentaires, qui partagent désormais une gouvernance, un socle opérationnel et une informatique commune. L’ensemble des expertises de gestion d’actifs sont désormais commercialisées au travers d’une seule plateforme de distribution après l’absorption de Crédit Mutuel Investment Managers par La Française Finance Services.
2024 aura également été marquée par un fort dynamisme commercial avec une collecte nette multipliée par 9 et des encours en hausse de 8 %. Déjà présente dans 10 pays, La Française va poursuivre sa stratégie à l’international et plus particulièrement en Europe. Début 2025, un pôle clients portfolio management a été créé avec pour mission de valoriser l’expertise du groupe sur les actifs cotés et d’assurer la liaison entre les équipes de gestion de Crédit Mutuel AM et celles du développement commercial de La Française.
- Collecte nette globale : 10,1 Md€
- Encours global : 157 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 21 %
- Clientèle intermédiée : 56 %
- Clientèle institutionnelle : 44 %
Lazard Frères Gestion
François-Marc Durand, président
Cap sur le private equity
Si les encours progressent toujours (dépassant 41 Md€ à fin 2024 contre 40,3 Md en 2023), Lazard Frères Gestion a enregistré des sorties nettes de capitaux l’an dernier en raison de retraits importants sur son fonds monétaire Lazard Euro Money Market notamment. Trois autres expertises ont décollecté : les obligations convertibles, les large caps européennes, qui ont vu le départ de leur gérant phare, ainsi que le fonds de gestion diversifiée Lazard Patrimoine SRI. Le gestionnaire a en revanche enregistré des entrées importantes sur sa gamme de produits obligataires, en particulier sur les dettes subordonnées financières. En 2024, Lazard Frères Gestion a par ailleurs poursuivi son développement dans le non coté avec son entrée au capital de la société de capital-risque Elaia Partners et le lancement d’une joint-venture : Lazard Elaia Capital (LEC). Un axe stratégique fondamental pour le gestionnaire, qui a aussi annoncé la création d’un nouveau pôle dédié à l’accompagnement des family offices au sein de sa gestion privée.
- Collecte nette globale : – 1,2 Md€
- Encours global : 41,5 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 13 %
- Clientèle intermédiée : 38 %
- Clientèle institutionnelle : 62 %
LBP AM
Emmanuelle Mourey, présidente du directoire
Création d’une plateforme dédiée aux actifs privés
Après avoir intégré La Financière de l’Echiquier (LFDE) en 2023, LBP AM a fusionné cette dernière avec Tocqueville Finance l’an dernier, donnant ainsi naissance à un acteur majeur de la gestion actions de conviction. Le nouveau groupe affiche un encours global de 73,6 Md€, dont près de 20 Md€ pour compte de tiers, et une collecte nette globale supérieure à 1 Md€ grâce aux réseaux de La Banque Postale et au gain de nouveaux mandats en gestion actions – de conviction et gestion quantitative – pour le compte de 2 investisseurs institutionnels français. Pour accompagner l’évolution de la demande, LBP AM a développé sa plateforme d’actifs privés, structurée autour d’une marque, LBP AM European Private Markets, et a constitué un pôle Capital Solutions dédié à la conception et à la gestion de solutions sur mesure. Ce pôle part des besoins de la clientèle wealth ou institutionnelle pour cibler les bonnes expertises internes à leur proposer et mettre à leur disposition le savoir-faire maison en matière de sélection de gérants. Il a conçu un premier fonds de fonds Eltif 2.0, diversifié en termes d’equities et de dettes, lancé, en début d’année, à destination de l’assurance vie pour les clients de La Banque Postale. Il sera aussi déployé plus largement en France et en Europe, notamment via les canaux de distribution de LFDE, le développement à l’international étant un axe stratégique prioritaire du groupe.
- Collecte nette globale : 1,1 Md€
- Encours global : 73,7 Md€
- Clientèle intermédiée : 51,6 %
- Clientèle institutionnelle : 48,4 %
La Financière de L'Echiquier (LFDE)
Des équipes étoffées à l’internationa
L’ensemble, fusionné avec Tocqueville Finance en 2024, rassemble 26 Md€ d’actifs sous gestion, dont 64 % pour le compte de clients intermédiés. Hors groupe LBP AM et Malakoff Humanis, qui détenait dans le passé une participation de 5 % au capital de LBP AM Holding, l’encours pour compte de tiers s’élève à 14,2 Md€. 2024 a été une année difficile pour la gestion actions de conviction en général et pour LFDE, qui affiche une nouvelle décollecte nette globale de 1,4 Md€. L’intégration de Tocqueville, dont la clientèle était essentiellement française, a ramené la part des encours à l’international à 7 %, mais c’est bien sur l’expertise et les plateformes développées par LFDE que la maison-mère, LBP AM, mise pour accélérer son développement hors de l’Hexagone. Ses principaux marchés sont historiquement retail et wholesale, LFDE ayant un ancrage solide au Benelux, en Allemagne, Autriche, Suisse, Italie et Espagne, des pays dans lesquels les équipes commerciales ont été renforcées. Elles y proposent désormais un large éventail de stratégies et de styles, la gestion de conviction ainsi que les expertises de LBP AM sur les actifs cotés (smart beta actions, multiactifs, crédit et convertibles) et les actifs privés européens (dette infrastructure et corporate notamment).
Mirova
Philippe Zaouati, directeur général
Projet de fusion avec Thematics AM
L’affilié de Natixis IM continue de subir le gros temps sur la finance responsable. Si la collecte nette globale a réussi à rester positive l’an dernier (+ 285 M€), celle pour compte de tiers enregistre un nouveau reflux, de près de 160 M€. Pour autant, les encours ont continué à progresser pour atteindre, au global, près de 32 Md€. Mirova maintient d’ailleurs son objectif de doubler ses actifs sous gestion d’ici 2030. Pour cela, la société à mission parie sur son expansion en Amérique du Nord et en Asie-Pacifique, avec l’intention d’atteindre jusqu’à 30 % de son développement dans ces régions clés. L’an dernier, deux directeurs commerciaux ont rejoint Mirova US. Début 2025, un responsable du développement pour la région APAC a été nommé. Les plateformes d’investissement dans les pays émergents ont été renforcées. Les actifs privés devraient également contribuer à l’objectif de doublement des encours et de croissance à l’international. Parallèlement aux lancements de nouvelles stratégies, les équipes actifs réels ont été réunies au sein d’une plateforme unique Mirova Private Assets, représentant 5 Md€ d’actifs et comptant 70 collaborateurs sur 3 continents. Enfin, la fusion récemment annoncée avec Thematics AM, autre affilié de Natixis IM qui gère 3,1 Md€sur les thèmes de l'IA et la robotique, l'eau, la sécurité, la santé ou encore l'économie de l'abonnement, va également contribuer à la croissance des encours dans les années à venir.
- Collecte nette : − 158 M€
- Encours pour compte de tiers : 30 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 38 %
- Clientèle intermédiée : 24 %
- Clientèle institutionnelle : 76 %
Morgan Stanley IM (MSIM)
Thomas Chaussier, directeur France
Du sur-mesure pour la clientèle locale
Dans un contexte de marché complexe, MSIM a renforcé sa dynamique commerciale l’an dernier avec une collecte nette positive de quelques centaines de millions d’euros, grâce notamment au gain de deux appels d’offres, dont l’un sur les small caps américaines auprès du FRR. L’équipe commerciale a d’ailleurs été étoffée pour renforcer l’accompagnement de la clientèle institutionnelle en France. La collecte a également été porteuse auprès des family offices, segment sur lequel MSIM multiplie les initiatives, parallèlement à celui des CGP. Pour renforcer son empreinte hexagonale, la banque américaine continue de s’appuyer sur sa société de gestion française FundLogic (encours de 10,5 Md€), qui permet de répondre au besoin grandissant pour une plus grande sophistication et personnalisation des offres de gestion. L’ancrage local passe aussi par la structuration de solutions de non coté adaptées : conjointement à un fonds de dette privée européenne semi-liquide sous forme de SICAV Part II, un véhicule dédié au marché français a été lancé sous forme de SLP pour les clients privés avertis. MSIM s’appuie aussi sur des partenariats permettant de rendre son offre sur le non coté accessible à de nouveaux canaux de distribution.
- Collecte nette : NP
- Encours en France : 5,1 Md€
- Clientèle intermédiée : 23 %
- Clientèle institutionnelle : 77 %
Natixis Investment Managers
Philippe Setbon, directeur général
Vers un géant européen de la gestion d’actifs
Fin 2024, Natixis IM a franchi une étape majeure avec l’annonce de son rapprochement avec Generali Investments. Ce partenariat avec la filiale de gestion d’actifs de l’assureur italien vise à créer un acteur de référence sur le marché européen, fort de 1 900 Md€ d’encours à fin janvier 2025. L’année 2024 a aussi été marquée par une collecte record de la société de gestion de 40 Md€, principalement grâce aux performances des produits obligataires proposés par trois de ses affiliés : Ostrum, DNCA et Loomis Sayles, ces deux derniers étant également les principaux moteurs de la collecte en ce début d’année (+7 Md€ au T1). Le modèle multiboutique de Natixis IM, reposant sur plus de 15 affiliés, permet de proposer une large gamme de stratégies, notamment en finance durable à une clientèle diversifiée. L’entreprise s’est par ailleurs engagée à réduire de 20 % son empreinte carbone d’ici 2030 et à suivre chaque année les nouvelles avancées en matière de RSE, incluant des engagements sur la diversité. Du côté des produits, l’offre a été enrichie de nouveaux fonds non cotés – notamment pour des clients particuliers – lancés par Flexstone ou encore par Mirova. En mai 2024, la société a également lancé Natixis IM Operating Services (IM OS), une plateforme intégrée dédiée aux technologies, aux données et aux opérations, qui est au service de l’ensemble des sociétés de gestion du groupe BPCE. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du plan stratégique VISION 2030, répondant aux enjeux d’un secteur en pleine transformation notamment du point de vue technologique.
- Collecte nette globale : 40 Md€
- Encours global : 1 317 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 59 %
- Clientèle intermédiée : 36 %
- Clientèle institutionnelle : 64 %
Neuberger Berman
Charles Soullard, directeur commercial France
Succès de l’offre non cotée en gestion privée
Marché clé pour le développement du groupe en Europe, la France a renoué avec une collecte nette positive l’an dernier. Les encours gérés pour le compte de clients français sont passés de 3,3 Md à 4 Md€. A Paris, le groupe dispose également d’un agrément de gestion et d’une équipe de 6 gérants obligataires dont les actifs sous gestion (en fonds UCITS et en mandats) pour le compte de clients du monde entier affichent une croissance continue et ont atteint près de 5Md€ à fin février 2025. Neuberger Berman est un des premiers acteurs à avoir lancé des fonds Eltif sur le marché français. Son fonds Eltif sur le private equity a ainsi collecté plus de 150 M€ l’an dernier et son 5e fonds de co-investissement en private equity a rencontré un vif succès auprès d’investisseurs institutionnels et family offices français. Neuberger Berman a été également sélectionné par plusieurs distributeurs français (banques privées, multi FO, (groupements de CGP) dans le cadre de leurs fonds de fonds ou feeders français de private equity. En plus du succès du non coté, les fonds NB Corporate Hybrid Bond (actif net 2,5 Md€) et NB Short Duration Euro Bond ont également séduit la clientèle locale. En 2024, le bureau parisien a également participé à deux appels d’offres institutionnels : l’un remporté en dette émergente et l’autre toujours en cours sur une stratégie obligataire.
- Collecte nette : 353 M€
- Encours en France : 4 Md€
- Clientèle intermédiée : 19 %
- Clientèle institutionnelle : 81 %
Oddo BHF AM
Nicolas Chaput, directeur général
Un accès au non coté facilité pour la distribution
La progression des encours s’est poursuivie l’an dernier, grâce à une solide collecte nette sur le monétaire et l’obligataire (fonds à duration courte, high yield et à maturité), les actions globales y compris thématiques et enfin sur les fonds de private equity. Dans le non coté, après avoir proposé plusieurs FCPR à destination de la clientèle privée depuis 2019, un fonds Eltif 2.0 a été lancé à destination de la clientèle européenne, notamment allemande. Un fonds evergreen est également accessible à la clientèle française dans le cadre de l’assurance vie et du compte épargne retraite. L’an dernier, la filiale de gestion d’actifs du groupe Oddo BHF a finalisé le lancement d’une plateforme digitale de souscription dans les fonds de private assets à destination des distributeurs pour faciliter la commercialisation des fonds, avec un processus digitalisé et sécurisé. Aux investisseurs institutionnels, Oddo BHF AM propose une approche fonds de fonds sur le secondaire (closing en 2024 du second fonds), le venture cap Tech ou la transition énergétique et, en direct, un programme d’investissement « opportunités stratégiques » avec plusieurs deals réalisés en 2024. Par ailleurs, en dehors de ces deux marchés clés que sont la France et l’Allemagne, le groupe concentre ses efforts de développement sur la Suisse, mais commercialise aussi ses produits en Italie, en Espagne, en Belgique, au Luxembourg et dans les pays nordiques.
- Collecte nette globale : 1,8 Md€
- Encours global : 63 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 6,8 % (hors France et Allemagne)
- Clientèle intermédiée : 45%
- Clientèle institutionnelle : 55 %
Ofi Invest AM
Jean-Pierre Grimaud, directeur général
Durabilité et innovation guident le groupe
En 2024, Ofi Invest AM a renforcé son positionnement en tant qu’acteur clé de la gestion d’actifs en France avec 178 Md€ d’encours, dont 58,5 Md€ pour compte de tiers. Le groupe a poursuivi l’adaptation de ses gammes de produits aux évolutions réglementaires et aux attentes des épargnants en contribuant notamment au lancement de contrats d’assurance vie et retraite innovants. Côté systèmes d’information, la bascule vers l’écosystème Aladdin et l’intégration des portefeuilles ex-EGAMO ont marqué un tournant technologique. La dynamique commerciale s’est aussi intensifiée avec l’intégration des équipes EGAMO et un partenariat stratégique avec le Groupe VYV. La stratégie ESG reste au cœur de ses priorités, avec 66,1 % des encours classés articles 8 et 9 (règlement SFDR). Ofi Invest AM affirme sa transparence en fixant des objectifs minimums d’investissement durable. Ses engagements RSE s’articulent autour de quatre piliers : environnement, parties prenantes, collaborateurs et éthique. Ofi Invest AM couvre toute la chaîne de l’épargne. Si la société reste centrée sur les actifs liquides, l’investissement non coté est porté par les filiales du groupe OFI Invest, SWEN Capital Partners et Zencap AM, qui développent des solutions sur mesure pour répondre aux nouveaux enjeux de durabilité et d’impact.
- Collecte nette globale : 6,6 Md€
- Encours global : 178 Md€
- Part commercialisée à l’international : < 1 %
- Clientèle intermédiée : 16 %
- Clientèle institutionnelle : 84 %
Ostrum AM
Olivier Houix, directeur général
Retour à une collecte nette positive
Après trois années de forte décollecte, l’affilié de Natixis IM, spécialisé dans la gestion assurantielle, renoue avec des flux nets positifs. Ils résultent de plusieurs dynamiques : une collecte soutenue en gestion assurantielle avec le gain d’un appel d’offres compétitif en Italie pour un mandat de 15,6 Md€ ; quelque 1 Md€ de flux en gestion institutionnelle et autant sur les expertises crédit court terme ; une collecte d’environ 2 Md€ en monétaire via les réseaux de distribution. La décollecte structurelle sur les fonds en euros s’est poursuivie, mais à un niveau moindre qu’en 2023. Ostrum AM, qui gère 416,2 Md€ au global, vise toujours le Top 3 des gérants d’actifs assurantiels/LDI en Europe, avec un objectif de 600 Md€ d’encours à terme. Le développement en Europe se poursuit donc, en visant plus particulièrement l’Italie – où une succursale a été ouverte en 2023 –, l’Espagne et l’Allemagne. Ostrum AM souhaite également accélérer sa croissance en Asie en gestion actions et obligataire. En 2024, la direction des transitions durables a été créée avec le regroupement des équipes en charge de la politique RSE et celles responsables de l’ESG. La capacité à accompagner les entreprises dans le cadre de la transition brown to green de leurs activités a notamment été renforcée.
- Collecte nette : 10,4 Md€
- Encours pour compte de tiers : 326,8 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 10 %
- Clientèle intermédiée : 7 %
- Clientèle institutionnelle : 93 %
Pictet AM
Hervé Thiard, directeur général
Pleins feux sur les gestions de spécialités et le non coté
De nouveau pénalisé par une accélération des flux sortants sur ses stratégies thématiques, Pictet AM enregistre une nouvelle année de décollecte nette en France. Les encours reculent de 500 M€, à 9,4 Md€. La décollecte provient uniquement de la clientèle intermédiée, plus précisément de fonds de fonds et de CGP. Un appel d’offres sur le high yield a été remporté l’an dernier sur les quatre auxquels Pictet AM a participé en France. La société de gestion compte toujours développer ses ventes auprès des institutionnels, mais aussi faire davantage connaître la marque dans le retail. La stratégie de développement s’appuie également sur la diversification de ses ventes en dehors de la gestion thématique, en se focalisant sur des gestions de spécialité (taux, performance absolue, actions régionales, gestion assistée par l’IA). En France, les fonds à performance absolue suscitent désormais de l’intérêt auprès de tous les segments de clientèle. La commercialisation enclenchée en 2022 de la franchise actifs privés se poursuit. Le fonds de dette privée Pictet European Direct Lending est commercialisé activement auprès des institutionnels français. Pour les clients privés avisés, le fonds Pictet Environmental Co-investment a été dupliqué en droit français.
- Collecte nette : − 1,03 Md€
- Encours en France : 9,4 Md€
- Clientèle intermédiée : 68 %
- Clientèle institutionnelle : 32 %
Rivage Investment
Hervé Besnard, président
Ouverture prochaine d’un bureau à New York
Spécialisée dans le financement en dette d’infrastructure, la société de gestion a enrichi sa gamme, l’an dernier, avec de nouvelles stratégies dans les infrastructures durables et la dette privée en lançant 2 nouveaux fonds article 9. Jusqu’à présent très institutionnelle, l’offre a également été déclinée pour la clientèle patrimoniale avec le lancement d’un premier fonds de dette infrastructure, Rivage Private Infrastructure Credit Europe (Rivage PrInCE). La demande croissante pour des solutions de diversification à long terme en coté ouvrant de nouvelles perspectives, le groupe réfléchit à d’autres lancements dans le cadre des fonds Eltif 2.0. L’organisation commerciale a été repensée avec une segmentation plus fine par typologie de clients (institutionnels, réseaux, privés). En parallèle, le groupe a déployé un nouveau CRM pour renforcer la connaissance clients et le suivi commercial. Déjà présent en Europe, notamment en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne, Rivage a lancé, en 2024, un plan structurant d’expansion internationale avec l’ouverture de bureaux prévue à Londres et New York à l’horizon juin 2025. Ce projet vise à accompagner la croissance, à renforcer la proximité avec les investisseurs internationaux et à capter de nouvelles opportunités sur des marchés stratégiques. Des recrutements ciblés, les démarches réglementaires et les premiers échanges commerciaux ont été engagés. Enfin, AXA IM, au travers de l’activité de GP Stake d’Axa IM Prime, a pris une participation de 20 % au capital de la boutique en juillet dernier.
- Collecte nette : 300 M€
- Encours pour compte de tiers : 7,9 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 55 %
- Clientèle intermédiée : 0,5 %
- Clientèle institutionnelle : 99,5 %
Rothschild & Co Asset Management
Pierre Baudard, directeur général & associé gérant
Une collecte portée par l’obligataire
Après une collecte nette qui est restée élevée l’an dernier, Rothschild & Co AM voit ses encours atteindre les 37 Md€. Cette dynamique repose notamment sur l’expertise obligataire de la maison de conviction, qui capitalise sur son flagship R-co Conviction Credit Euro et le succès de sa franchise de fonds à échéance R-co Target. La classe d’actifs représente plus de 50 % des encours (20 Md€). La gestion actions internationales et la gestion diversifiée sont restées plébiscitées. Le fonds historique, R-co Valor, qui a fêté ses 30 ans en 2024, pèse désormais 6 Md€. L’international a contribué pour près de 50 % à la collecte annuelle. Le déploiement européen s’est poursuivi avec l’ouverture d’un nouveau bureau aux Pays-Bas et le renforcement des équipes commerciales en Allemagne, en Espagne, en Suisse et, cette année, en Italie. L’offre de gestion a de nouveau été enrichie avec notamment deux nouvelles échéances de fonds datés et une gamme de fonds d’allocation en architecture ouverte investis principalement en ETF. La gestion sous mandat représente également une priorité stratégique pour Rothschild & Co AM, qui consolide son offre à travers des partenariats de long terme.
- Collecte nette globale : 3,3 Md€
- Encours global : 37 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 22 %
- Clientèle intermédiée : 66 %
- Clientèle institutionnelle : 34 %
Schroders
Yves Desjardins, directeur général France
Des projets dans les ETF actifs
10e année consécutive de collecte nette positive en France pour Schroders, avec une nette accélération (x7). Les encours sous gestion pour les clients français progressent en 2024 de 16 %. L’Hexagone a été confirmé comme pays de croissance par le nouveau CEO du Groupe Schroders, Richard Oldfield, arrivé en novembre 2024. Le développement s’y concentre toujours sur les actions internationales et thématiques, ainsi que sur le crédit. Pour ne pas rater le train des ETF actifs, Schroders va lancer prochainement ses 1ers fonds sur ces sous-jacents. Les actifs privés restent stratégiques avec déjà trois expertises de gestion basées à Paris. 7,5 % des encours du groupe sur les marchés privés le sont pour des clients français (près de 6,5 Md€), mais essentiellement institutionnels. Schroders compte donc profiter des opportunités de la réglementation ELTIF 2.0 et de la loi Industrie verte pour conquérir la clientèle privée, notamment retail. Parallèlement au développement de fonds semi-liquides, le gérant continue de construire une gamme d’ELTIF 2.0. Le 1er fonds de dette infrastructure éligible à l’assurance vie française et au PER vient d’être lancé, avec un objectif de collecte d’au moins 300 M€ sous 3 ans. Un ELTIF investi en immobilier hôtelier est à l’étude.
- Collecte nette : 861 M€
- Encours en France : 13,1 Md€
- Clientèle intermédiée : 23 %
- Clientèle institutionnelle : 77 %
Scor Investment Partners
Louis Bourrousse, directeur général
Capitaliser sur les stratégies illiquides
Malgré une collecte nette moins soutenue, les encours pour compte de tiers de la filiale de gestion d’actifs du réassureur français ont continué à croître (+ 11 %) pour franchir le seuil des 8 Md€. Les encours globaux avoisinent désormais les 22 Md€. Principalement gérée pour compte de tiers, la gestion d’obligations catastrophes naturelles (Insurance-Linked Securities, ILS) a atteint 4,2 Md€ d’encours, grâce à des performances record et à une collecte nette positive. Pour répondre aux besoins de financement des transitions environnementales et sociales, de nouvelles stratégies ont été lancées sur le non coté, via les expertises historiques en dettes privées infrastructures et dettes immobilières value-add. Elles constituent le cœur de l’offre pour les objectifs de collecte en 2025. SCOR IP a poursuivi sa stratégie de développement international de manière opportuniste. Elle a contractualisé avec des third party marketers et des distributeurs locaux afin de pénétrer des marchés à fort potentiel. La société de gestion souhaite y faire connaître ses expertises illiquides, au même rang que celles avec une valorisation mensuelle ou hebdomadaire (ILS ou Corporate Loans).
- Collecte nette : 226 M€
- Encours pour compte de tiers : 8,2 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 22 %
- Clientèle intermédiée : 22 %
- Clientèle institutionnelle : 78 %
Sienna Investment Managers
Paul de Leusse, directeur général
Un doublement de la collecte
La filiale de gestion d’actifs du groupe GBL, qui a changé de dimension il y a 3 ans avec l’absorption de Malakoff Humanis Gestion d’Actifs et d’Acofi, a vu sa collecte nette doubler l’an dernier à 6,1 Md€, et ses encours portés à 37 Md€ (plus de 40 Md€ pour l’encours global). Aujourd’hui présente dans huit pays et avec des expertises en actifs cotés, marchés privés et stratégies hybrides, Sienna IM vise avant tout la croissance organique. L’élargissement, en avril 2024, de l’activité de dette privée à l’Italie doit bénéficier aux clients français et italiens avec une gamme déjà enrichie du fonds Sienna Héphaïstos lancé en mars 2025 et dédié aux PME et ETI européennes de la défense. Acteur engagé, la société a mis en place une plateforme centralisée pour la gestion des données ESG. La diversité, l’un des trois piliers de sa politique ESG, a été intégrée dans une offre de dette privée. De nouvelles stratégies seront déployées cette année, notamment sous label ELTIF 2.0 et à destination des particuliers. Pour les trois ans à venir, la contribution à la démocratisation du non coté, notamment avec des stratégies hybrides, fait partie des axes stratégiques, tout comme le lancement de nouveaux fonds thématiques et la co-conception de certains produits.
- Collecte nette : 6,1 Md€
- Encours pour compte de tiers : 37 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 15 %
- Clientèle intermédiée : 33 %
- Clientèle institutionnelle : 67 %
Swen Capital Partners
Jérôme Delmas, directeur général
Des acquisitions en vue
Spécialiste du non coté et société à mission depuis 2023, SWEN CP a de nouveau enregistré une collecte dynamique l’an dernier, permettant aux encours de franchir le seuil des 9 Md€. Si la filiale du groupe OFI Invest cible essentiellement les investisseurs institutionnels, elle entend bien poursuivre sa croissance auprès des clients privés, déjà adressés par le pôle gestion privée. Mais face à l’évolution du marché des UC en assurance vie, une équipe dédiée à ce segment a été créée avec pour objectif de développer et d’enrichir l’offre sur les infrastructures. Un premier projet d’envergure, finalisé en mars 2025 avec l’appui de deux assureurs, marque une étape significative. L’international est un axe de développement stratégique en Europe, mais également en Asie et en Amérique du Nord. C’est également le cas pour la croissance externe, et ce, en vue de compléter le portefeuille de solutions et de renforcer le positionnement de la société sur ses marchés clés. Plusieurs cibles d’acquisition potentielles sont actuellement analysées.
- Collecte nette globale : 864 M€
- Encours global : 9,1 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 5,2 %
- Clientèle intermédiée : 9 %
- Clientèle institutionnelle : 91 %
Swiss Life Asset Managers France
Frédéric Bôl, directeur général
En avance sur la biodiversité
Malgré une collecte légèrement inférieure à celle de 2023, les encours ont progressé l’an dernier pour s’établir au global à plus de 61 Md€. Le gestionnaire mise beaucoup sur la clientèle institutionnelle internationale ; il a renforcé sa présence l’an dernier dans les pays nordiques et prévoit en 2025 l’installation d’un bureau en Espagne pour appuyer le développement de son activité immobilière sur ce marché. L’immobilier est une expertise phare de Swiss Life AM. Lancée il y a tout juste un an et labellisée ISR, avec 0 % de frais d’entrée, la SCPI Mistral Sélection atteint aujourd’hui 23,6 M€ de capitalisation. En outre, tous les actifs immobiliers sont désormais évalués au travers d’une grille de valorisation de la biodiversité. Cette thématique est en effet un axe majeur sur lequel le gestionnaire, membre actif de la Fondation Finance for Biodiversity, se distingue, notamment grâce à son fonds Swiss Life (LUX) Equity Environment & Biodiversity Impact, lancé en 2021. Il participe également à différents groupes de travail sur le sujet. En 2025, ces audits biodiversité seront étendus à de nouveaux actifs.
- Collecte nette : 1 Md€
- Encours pour compte de tiers : 36,3 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 15 %
- Clientèle intermédiée : 23 %
- Clientèle institutionnelle : 77 %
Tikehau Capital
Antoine Flamarion et Mathieu Chabran, co-fondateurs
Priorité au développement international
Affichant une croissance soutenue depuis sa création en 2004, la société de gestion entrepreneuriale continue de se développer avec une collecte nette pour compte de tiers en hausse de 13 % en 2024 (+ 14,5 % pour les encours). Les encours globaux sont passés de 10 à 49 Md€ depuis 2016, se rapprochant ainsi de l’objectif de 65 Md€ en 2026. L’ensemble des classes d’actifs a contribué aux performances de 2024 : les stratégies de crédit, point fort historique de la société, ont représenté 64 % de la collecte et celles de private equity ont pesé pour 17 %, enregistrant une année record avec 1,2 Md€ levés, grâce notamment au second millésime de la stratégie de décarbonation. Le développement à l’international est, depuis sa création, une priorité stratégique pour Tikehau Capital, qui a ouvert l’an dernier ses 16e et 17e bureaux à Montréal et à Hong Kong, tout en finalisant son partenariat avec Nikko Asset Management. Les clients internationaux ont représenté 66 % de la collecte nette en 2024, contre 54 % en 2023, et l’international est passé de 39 à 44 % des encours. Tikehau Capital met parallèlement le cap sur la clientèle retail, dont l’intérêt est croissant pour les marchés privés, notamment grâce à ses UC lancées en partenariat avec des compagnies d’assurance. La clientèle intermédiée représente plus de la moitié des encours désormais.
- Collecte nette : 6,3 Md€
- Encours pour compte de tiers : 44 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 44 %
- Clientèle intermédiée : 53 %
- Clientèle institutionnelle : 47 %
UBS AM
Fabien Perez, responsable France
Une collecte portée par la clientèle privée
Après une collecte des plus modestes en 2023, UBS AM a connu un coup d’accélérateur en France l’an dernier. La dynamique est venue de la clientèle intermédiée (+ 300 M€) qui a sollicité les ETF, le high yield euro et les actions europénnes. Les flux nets ont été négatifs auprès des institutionnels (– 118 M€) en raison de la perte d’un fonds dédié et de la poursuite de la réduction du risque des assureurs sur les actions. UBS a poursuivi l’intégration de Credit Suisse acquis en 2023. Les activités de gestion d’actifs des deux entités sont officiellement réunies sous une structure unique depuis fin août 2024. De nouvelles expertises complémentaires (actions thématiques, crédit sub-investment grade, davantage d’encours indiciels) ont ainsi permis à UBS AM d’accroître ses encours de près de 500 Md€, à quelque 1 700 Md€ fin 2024. Pour répondre à la demande croissante des clients pour les investissements alternatifs, les franchises de sélection de gestionnaires de Global Wealth Management et Asset Management ont été combinées fin 2024 pour créer une nouvelle unité commerciale, Unified Global Alternatives. Elle totalise 276 Md€ d’encours, ce qui en fait l’un des principaux acteurs mondiaux des investissements alternatifs, et regroupe les expertises en immobilier, infrastructure, dette privée et private equity.
- Collecte nette : 181 M€
- Encours en France : 6,7 Md€
- Clientèle intermédiée : 58 %
- Clientèle institutionnelle : 42 %
Vega Investment Solutions
Marc Riez, directeur général
Un changement de dimension
2025 marque un nouveau départ. Le transfert, au 1er janvier, par Natixis Investment Managers International (NIMI) de l’ensemble de ses activités de gestion, soit 50 Md€ d’actifs, à VEGA Investment Managers, spécialiste de la gestion déléguée et sous mandat, a donné naissance à VEGA Investment Solutions. Marc Riez a pris les rênes de la nouvelle structure qui devient le trait d’union entre les affiliés de Natixis IMI et les distributeurs du groupe BPCE. VEGA IS aura désormais trois gros clients : les réseaux, l’épargne salariale via Natixis Interépargne et Natixis Wealth Management. Au-delà du changement de dénomination, la nouvelle entité voit ses encours multipliés par 4 à 71 Md€, ses effectifs par 2 avec plus de 170 collaborateurs, et l’éventail de ses expertises enrichi (actifs privés, gestion structurée…). Afin de renforcer la couverture nationale, une nouvelle organisation commerciale a été mise en place début avril avec la nomination d’un nouveau directeur commercial et quatre directeurs régionaux. Alors que VEGA IM opérait essentiellement en France, VEGA IS va notamment s’appuyer sur l’apport de l’expertise multi-actifs privés pour se développer en Espagne, en Italie et en Allemagne. Fin mars, ce pôle a d’ailleurs lancé le fonds de fonds evergreen et ELTIF 2.0, Natixis Multi Private Assets Navigator.
- Collecte nette globale : 411 €
- Encours global : 18,4 Md€
- Part des encours commercialisés à l’international : 3,4 %
- Clientèle intermédiée : 94,2 %
- Clientèle institutionnelle : 5,8 %